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A LA RENCONTRE DE NOS ANCETRES
6 mai 2015

Fusillé en 1944

En effectuant des recherches sur Marcel PEBERAY mon arrière cousin par alliance, j'ai "fait la connaissance" de Louis COULANGES, son beau-frère, fusillé en 1944.
Voici son histoire à travers les informations trouvées:

 

          C'est le 1er février 1896 que Louis COULANGES nait à Laplume (47). Il est le fils de Simon Coulanges, cultivateur, et Marie Pouyleau mariés le 14/02/1895 à Moncaut.
Il est l'ainé de 4 enfants (?); Aprés lui sont nés Emile le 10/04/1897 (décédé le 13/11/1897), Marcel le 07/10/1898 (décédé le 30/06/1959) et Marcelle le 17/05/1905 ( décédée le 27/04/1982).
La famille est présente sur la commune de Laplume en 1896, Moncaut en 1906 puis St Vincent de Lamontjoie dés 1911.
Incorporé en 1915 dans le 15e RI puis le 159e RI, Louis sera démobilisé en 1919 (dans la réserve du 9e RI) et se retirera à Laplume où il sera ouvrier agricole et épousera Marcelle PEBERAY le 10 mars 1921 avec qui il aura un fils Yvan (né en mars 1926 à Layrac(47)).
Il retourne vivre à St Vincent dépendant militairement de la subdivision de Montauban.

          Avant la seconde guerre mondiale, en 1938, il est classé en affectation spéciale à l'usine de métaux de Castelsarrasin au titre du renforcement mais est rayé de cette affectation dès février 1940 au motif suivant "indésirable en usine"; Il rejoint alors sa subdivision d'origine avant d'être affecté au 172bis camp de Caylus (dépôt d'infanterie regroupant les mobilisables de différents régiments).

          Son action auprès du PC dès 1941 lui vaut de voir plusieurs fois les gendarmes perquisitionner chez lui, sans succés.
Durant la guerre, il rejoint les résistants dans un  groupe Veny et sera lieutenant des FFI (la mention en est faite dans son acte de décés).
En octobre 1943, il organise une opération de parachutage d'armes ( le message du 4 octobre avertissant de ce parachutage était "l'atelier est une bonne école") et de nombreuses caisses sont réceptionnées dans un bois non loin de sa ferme, au lieu-dit Panebaque. Il en cache plusieurs dans ses bâtiments mais suite à des dénonciations, la police allemande d'Agen l'arrête le 16 octobre en même temps que son fils (qui sera déporté pour cette action ) et son père et les conduisirent à Agen. Dans le même temps et pour les mêmes faits, le chef du groupe Georges Archidice réussira à s'échapper lors de la perquisition de son domicile et passera dans la clandestinité.
A Agen, Louis COULANGES fut torturé avant d'être enfermé à Toulouse dans la prison St Michel puis être condamné à mort par un tribunal militaire allemand.
Il sera fusillé le 5 janvier 1944 en même temps que son cousin Aurélien DESBARATS et sept autres résistants du Lot et Garonne.
Mais son corps ne sera découvert que le 5 septembre 1944 (comme en atteste son acte de décés) dans un charnier du quartier Bordelongue à Toulouse au milieu de 27 autres corps de résistants fusillés.

article fusillés

article fusillés (2)

article fusillés (3)

 

 

MAM st Vincent Aquitaine

 

Il obtiendra la mention "Mort pour la France" (loi du 28 février 1922).
Son nom apparait sur la stèle du mémorial de Bordelongue ainsi que sur le monument aux morts de St Vincent de Lamontjoie.

Il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur en 1956,  suite à la demande faite par son fils Yvan (côte 19800035/778/88142)

 

 

 

Sources : Le Maitron (ici), Archives Départementales 47, Base Léonore (ici)

   

  

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A LA RENCONTRE DE NOS ANCETRES
  • Je m'intéresse à la généalogie depuis 2006. A travers ce blog, je voudrais vous faire découvrir les ancêtres de la famille PIERON/ROBERT, leurs origines, leur vie ... Mais aussi partager avec vous quelques généralités concernant la généalogie.
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